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Un peu d'histoire

Les Pénitents Des Mées
La Légende


Toujours soucieux de maintenir le site à son plus haut niveau je vais t’expliquer la signification d’un lieu géographique français peu connu et appelé "Les pénitents des Mées". Un peu d'histoire, ça ne fait pas de mal et il ne faut jamais rater la moindre occasion de se cultiver.

Donc, les Mées est une commune de là-bas dans les Alpes naissantes, au bord de l'autoroute. Ce village se trouve près de la Durance, ancienne rivière tumultueuse aujourd'hui domptée, au pied des rochers dit des Mées appelés Pénitents.

Mais pourquoi "Pénitents" ? me dirais-tu.

C'est une excellente question.

Pour y répondre, ne nous refusons rien et revenons cinq siècles en arrière si tu le veux bien.

Nous sommes au moyen-âge. A cette époque d'obscurantisme où l'on n'y voyait rien car on n'avait pas encore inventé EDF, un moine nommé Donat vivait au pied de la montagne de Lure toute proche. Les Sarrasins, ces barbares venus d'Espagne, arrivèrent dans la haute vallée de la Durance, guerroyant sur leurs fières montures tout en massacrant férocement les autochtones en criant quelque chose comme : "Sus !". Notre moine priait pour que le seigneur des lieux, un certain sire de Bevon les chassât. Ce dernier réussit à vaincre les Sarrasins après de dures batailles puis regagna ses pénates accompagné d'un groupe de jolies Mauresques qu'il avait récupérées suite à sa victoire contre les Maures. A cette époque, on ne se contentait pas seulement de tuer. On ramenait aussi tout ce qui pouvait servir. "Ventre saint-gris ! Faut bien gagner quelque chose à faire la guerre ! J'ai des frais, moi ! Je bosse pas pour rien !" déclara le sire de Bevon au moine alors qu'il franchissait les portes de son domaine. Cela provoqua l'ire du moine et non sa colère car nous étions au moyen-âge, ne l'oublions pas.

Donat ne se gêna pas pour montrer sa désapprobation au sire de Bevon. "Mécréant, reconduis au loin ces diablesses ou, cornegidouille, par Saint-Jean, je t'excommunie !" Le sire de Bevon, qui se commandait alors une troisième mauresque, hésita un instant, pensa au salut de son âme puis décida d'embarquer le harem sur la Durance toute proche dans un frèle esquif qui devait rejoindre Arles où se tenait alors le gros des troupes sarrasines, soit le sultan qui faisait ses 120 kg bien qu'il fût au régime sans selle, montant son cheval à cru. Le moine confia alors à ses moinillons le soin de surveiller le départ du convoi en les postant en sentinelles sur les berges du fleuve. Les moinillons ne purent, à l'instar du bon sire de Bevon, résister aux charmes des belles Sarrasines à l'oeillade assassine et aux formes avantageuses. Donat, outré, profita de ses pouvoirs pour transformer en statues de pierre ses moinillons lubriques qui continuent aujourd'hui par pénitence à regarder la Durance où flotte encore le spectre des belles Mauresques.

Les Pénitents des Mées dorment ainsi doucement au bord de l'autoroute quand le soir descend pour des siècles et des siècles. C'est bien fait pour eux !

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un autre grand
moment d'histoire
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Les belles heures de la mythologie grecque !



Thésée terrassant le minotaure.