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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Plus construit
que dingo

Journal lntime + Jérémie Piazza
Playtime (2023)


J’avais narré tantôt du collectif Journal Intime le Lips on fire spécial Hendrix un tantinet rock-jazz (voir LA). Ici, avec Playtime, c’est plus jazz que fusion et avec toujours autant de cuivres et de temps en temps le guitariste Marc Ducret déjà entendu dans des projets pas loin d’être identiques et dont je n’ai pas encore fait de chroniques. Pourquoi, diable ?

Les titres plutôt longs, ne sont pas d’un abord toujours aisé, ça part dans une direction, puis une autre, c’est lent puis s‘affole, ça virevolte, brise le rythme, s’apaise puis repart de plus belle. Et avec toujours ces cuivres joyeux, libres (et le sax baryton, un de mes préférés), sans jamais sombrer dans le répétitif crispant.

Playtime, ça va un peu vers la musique européenne, un rien vers le rock puis beaucoup vers le jazz bien sûr. Et, (clin d’œil à Jacques Tati dont on retrouve quelques notes de B.O. de ses films) cet album est plus construit que dingo mais inattendu tout du long, éloigné de quelques clichés qui servent souvent d’inspiration dans le microcosme jazzeux de par chez nous.

Les troisième et quatrième thèmes sont plus apaisés et d’une certaine profondeur puis ça finit comme ça avait commencé, tous cuivres devant, sans redites, en variant encore le propos pour un Journal Intime atypique et frais qui ne mérite pas forcément de le rester (intime).