Francis Cabrel
Carte Postale (1981)

Exactement la même année où l’auvergnat aristo, chauve et accordéoniste de surcroît, sportif de première descendant les Champs à pinces et taquinant le cuir dans son bled du Puy De Dôme, tout en étant très près du peuple en allant se bouffer chaque soir un petit salé aux lentilles chez le contribuable en regardant Pause-Café, en même temps, donc, que le gars Giscard lançait son fendard mais pathétique "Au revoir !", Cabrel, encore moustachu, sortait ce "Carte Postale" à peine différent du précédent ("Fragile") déjà chroniqué ici même sur effet larsen, le site de celui qui aime écouter Cabrel quand les vents se déchirent sur les angles des toits des rues que je traverse à peine et quand les journées s'étirent et n'en finissent pas et que je mets mon cœur en haut des pilotis de glace, elle est longue cette phrase, tu trouves pas Francis ?

Dans ce quatrième album de Cabrel, il y a encore des belles choses telles "Comme une madone oubliée", "Carte postale", "Je m'ennuie de chez moi" et "Répondez-moi" avec même pas une abeille sur un pot de confiture comme c’est le cas à Astaffort, trou perdu où Cabrel préfère vivre plutôt que dans la grande ville où il y a plein d’huile tombée des voitures et des femmes qui lavent les draps de l’hôtel, les traces de doigts sur les poubelles et qui n'ont peut-être pas les moyens de s’acheter un CD de Cabrel au bord de l’autoroute quand le soir descend mais il reste une carte postale et la pochette est jolie.