Apollo Creed a eu un fils illégitime, nommé Adonis car dans la famille Creed, on aime la mythologie. Adonis n'a pas connu son père, mort sous les coups burnés de Dolph Lundgren quelques films en arrière. Il en est resté perturbé et bagarreur avant d'être récupéré par la légitime de son paternel qu'il quittera pour boxer because, you know, fighters fight. Afin de percer, il se fait entraîner par Rocky Balboa aujourd'hui septuagénaire et qui a perdu, les années passant, tous ses proches : mentor, ami, épouse, beau-frère, films après films, et même son fils s'est cassé. A présent Rocky est vieux, usé, malade et seul, ce qui permet de se placer dans un schéma père sans fils, fils sans père. Quoi qu'il en soit, ça n'empêchera pas Rocky d'inculquer à son élève les rudiments de l'entraînement avec une poule. Ce septième épisode de "Rocky", quand bien même d'aucuns lui refuseraient ce titre, est un vrai épisode de "Rocky" en cela qu'il en reprend les codes, outre le personnage et les clins d'oeil, puisqu'un boxeur en quête de rachat, arrogant et invincible, décide d'affronter un "underdog" (ici Adonis Creed, avant Balboa). Ce dernier, sûr de perdre, tente le coup, est affaibli par une situation tragique (Rocky avait sa femme dans le coma, par exemple), en conflit avec sa copine qui est son inspiration (Rocky et Adrian) mais, à force d'abnégation, de coeur et peut-être même avec l'oeil du tigre, tiendra tête au favori. Et, sans vouloir aucunement vous révéler le dénouement, il y a la même conclusion que dans les films 1 et 6. Pour vous dire qu'il a tout de même quelques relents de reboot dans une série sans fin dont tous les épisodes étaient les mêmes. Celui-ci a cependant pour lui un point de vue autre, celui de Creed, davantage dans la culture afro-américaine puisque, pour une fois, le film n'est pas scénarisé par Stallone mais par Coogler qui réalise également.