Dans la série les-disques-que-j'emporterais-sur-une-île-déserte voici ce jour un album des frangins Belmondo (trompettiste et saxophoniste) qui jouent des thèmes empruntés à deux musiciens français du XX° siècle (Maurice Duruflé et Lili Boulanger) dont j'avoue n'avoir pratiquement rien écouté à part le magnifique Requiem du premier nommé chroniqué ici même sur effet larsen, le site qui fait du bien aux oreilles.

Cet album qui se termine par une superbe version d'une compo de Ravel nommé "Ma mère l'oye" a des arrangements d'orchestre (une majorité de cuivres joués par des musiciens venant d'orchestres symphoniques) de qualité et comme c'est du jazz on a droit naturellement à des solos qui ont le bon goût de ne pas s'éterniser. Ils sont de premier ordre. Inspirés et chaleureux.

L'ensemble ne sonne pas du tout comme un collage ridicule de deux genres bien différents. Au contraire. Tout ceci est très homogène et souvent plutôt mélancolique.

Bref, une excellente création et un indispensable pour celui qui aime le jazz contemporain qui se frotte à la musique classique du XX° siècle.