Dès
le premier titre, il y a la voix
du chanteur. Je ne sais pas toi,
mais, moi, je ne m'y fais pas.
Non, mais tu l'as entendu ? En
voilà un qui possède
autant de feeling qu'une crécelle
qui vient de péter un joint
de culasse.
En plus, cet album, ça
ne m'inspire rien ou pas grand
chose. J'écoute et parfois
il y a un petit passage qui m'accroche.
Puis ça m'agace vite. Et
le chant, c'est quelque chose.
Bon, on peut dire qu'Arcade Fire
possède quand même
une certaine identité.
Ce n'est déjà pas
si mal, il y a tant de copieurs.
Le groupe a aussi un peu de fraîcheur,
de l'énergie. Et un petit
côté sympatoche du
style : venez-on-va-pogoter-comme-des-bêtes.
C'est sûr qu'en live ça
doit faire suer. Quand j'écris
"suer", je veux dire
exsuder, suinter même. Mais,
Arcade Fire, ça a aussi
en prime un son hyper ringard
et une instrumentation assez moche.
Bon, je ne vois rien d'autre à
dire de cet album sorti il y a
quelques temps déjà
de nulle part et classé
alors par certains entre le post-truc
et le rock-bidule. Comme une sorte
de variété énervée.
Et naturellement, "Funeral"
- sur lequel je ne ferai aucun
jeu de mot foireux - fit pondre
plein de dithyrambes aux habituels
plumitifs des petits mags djeunistes
et rigolos qui hument l'instant.
Et comme s'il n'y avait rien eu
de plus passionnant à écouter
en 2005, et parce qu'il faut bien
vendre, ces tâcherons l'avaient
même décrété
disque du mois et même aussi,
pendant qu'on y est, de l'année,
dans l'exaltation ridicule des
petites modes à la con.