Anekdoten, élevé
alors aux enseignements crimsoniens,
essayait de se démarquer
de son maître. Difficile
!
Guitares acérées
et lancinantes, mellotrons et
ambiantes romantiques, un brin
psychédéliques.
Tel est le lot de cet album.
Avec un son tout droit sorti des
années 70, Anekdoten développe
une musique pas forcément
ringarde, profonde et sombre souvent,
prenante et envoûtante parfois.
Le mellotron donne le ton sans
épanchements excessifs.
Ambiances grandioses, guitares
acoustiques ou électriques
(façon post-rock), chant
en retrait. Le climat est créé.
"Manolith" est rapide
et bien envoyé. "Ricochet"
laisse la priorité au mellotron.
"The war is over" développe
une pop rappelant la musique british
des années 70, entre les
Moody Blues et Caravan. "What
should but did not die" plus
sombre sur une rythmique faite
de guitares acoustiques graves
se découvre lentement,
dans une progression lente et
prenante. "Sw4" procède
d'une démarche différente
mais sans grand attrait. "Gravity",
le bien nommé, est fait
de belles nappes de mellotrons
majestueux. La mélodie
est belle et captivante. "The
game we play" est très
floydien (période "More").
"Seljak" est un instrumental
avec solo de mellotron sans grand
intérêt terminant
l'album de façon assez
quelconque.
Ceux qui aiment les artistes qui
osent auront sans doute du mal
à adhérer à
cet album trop prévisible
et un brin faiseur. Les autres,
les progueux toujours enclins
à vouloir se retrouver
dans les stéréotypes,
les amateurs d'atmosphères
sombres ou de pop recherchée
(mais abordable) y trouveront
leur compte.
Personnellement,
je trouve cet album correct, bien
fait, parfois prenant mais sans
grande profondeur et un brin linéaire.