Aina
Days
Of Rising Doom - The Metal Opera
(2003)
Dans
la série des vieux-trucs-rigolos-pas-loin-de-la-daube
voici en cette agréable
journée le projet Aina
qui annonçait, après
l'opéra-rock, le temps
de l'opéra metal !
L'opéra, pour moi, ça
doit être la démesure
complète. Des tonnes
d'orchestre, des choeurs pas
possibles, beaucoup d'emphase
et des gros mecs et des grosses
bonnes femmes qui n'en finissent
pas de mourir.
Ici, ça se veut à
la fois opéra et metal.
Donc, ça doit en jeter
question orchestration et être
un maximum heavy. Du coup, on
a embauché des pros du
genre, un orchestre à
cordes et des choeurs (les enfants
du Trinity school boys choir)
pour faire comme. Mais ça
ne le fait pas.
Le résultat est du heavy-metal
de série avec quelques
passages proches de la musique
folk et des ballades pas loin
de Blackmore's night (les cordes
et les synthés en plus).
Tout ceci est très bien
fait. La production est de qualité
et les chanteurs s'appliquent
au maximum. Ce sont parmi les
meilleurs dans le genre. (Notamment
Feu André Matos à
l'époque chez Shaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaman...
pardon, j'ai glissé).
Le livret intérieur est
très complet. Et joli
avec quelques illustrations
que ne renierait pas l'illustrateur
Roger Dean dont on ne sait pas
s'il aime l'opéra-metal.
En tout cas, vu les merdes qu'il
a proposées pour le groupe
Yes, c'est sûr qu'il doit
détester le prog.
"Aina" est une énième
histoire d'héroic-fantasy.
ll y a des guerriers, des rois,
des batailles. Même que
sur certains dessins, on dirait
Rhapsody (of fire, en ces temps...).
Et avec des princesses perdues
dans de profondes forêts
et des cimetières sous
la lune. Le train-train habituel,
quoi.
Bon le mot "opéra"
me semble ici peu approprié
au genre proposé. Cet
album est metal, certes mais
parfois pop et sans le moindre
débordement.
Du coup, très banal avec
quelques moments plutôt
mièvres, cet album passe
vite sans laisser beaucoup de
trace.
P.S. : Il y a en bonus deux
autres cds. Inutile de les mettre
dans la platine. Ils présentent
encore moins d'intérêt.