Adrenaline
Mob
Omerta
(2010)
Dans
la série des vieux-trucs-rigolos-pas-loin-de-la-daube
voici en cette superbe journée
un autre chef-d'oeuvre de
genre où évolue
l'excellent Mike Portnoy qui
après avoir cogné
bien trop longtemps dans le
grand Dream Theater eut envie,
un jour d'une année restée
dans les mémoires comme
celle de la mouche aux yeux
pédonculés, de
faire autre chose et l’ayant
annoncé à ses
collègues, ça
avait dû sûrement
donner un truc dans ce genre,
mini-dialogue :
-
Hé, les mecs, c’est
pas que je m'emmerde mais j’aimerais
voir ailleurs si le metalprog
est plus vert...
- Keskidi ?
- J’ai même déjà
une super idée de groupe
que c’est trop de la balle,
ça s’appellera
"Vaseline Solex",
ça tue sa race, non ?
- Et pourquoi pas "Catécholamine
Bécane", pendant
que t’y es, il est con,
lui !
- Qui ça ?
- Allez, dégage !
Finalement
ce sera "Adrenaline Mob"
qui est en fait aussi naze mais
peut-être pas plus que
"Shaka Ponk" ou "Cemetary
of Screams".
Bon,
tu vas me dire qu’il y
a des groupes avec des noms
débiles qui ont fait
de beaux albums. Eh bien, je
te répondrai :
non !
Car
en plus du titre qui signifie
en sicilien : "vos gueules
!", de la pochette assez
médiocre, ce trio de
metalleux propose un disque
médiocre (aussi).
On
a affaire donc au Portnoy susdit
qui évolue comme de bien
entendu aux drums (de façon
plus sobre que d’habitude,
oui, c‘est possible).
Il y a aussi Russell Allen (de
chez Symphony X où il
n’a pas claqué
la porte). Il chante de façon
plus "rugueuse" que
dans les rares disques de son
groupe où j’ai
pu apprécier comme "The
broken wings of catastrophe"
ou leur onzième album
"Symphony XI".
Le
troisième gars est un
gratteur qui s’appelle
Mike Orlando… attends,
je cours sur Wikipedia
pour savoir qui c’est….
Figure-toi qu’il fait
partie du Mike Orlando’s
Sonic Stomp Instrumental Band
où il joue de la guitare
AK-47 semi-automatique, 600
coups minutes d’une portée
de 1500 m … mais, bon,
rien n’est moins sûr
car il y a beaucoup d’erreurs
sur ce site.
Donc,
ces trois gars, plus deux bassistes
occasionnels, proposent un album
à mille lieux du fla-fla
acrobatiquement musculeux de
Dream Theater ou des crashs
philharmoniqueux en toc de Symphony
X (en auvergnat : ceux qui
vont faire éclater la
troisième guerre mondiale)
pour se jeter sans retenue dans
un heavy metal totalement de
série même pas
sauvé d’une extrême
banalité par les nombreuses
envolées solistes du
guitariste.