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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Vole, garçon, vole !

Abydos
The Little Boy's Heavy Mental Shadow Opera
About The Inhabitants Of His Diary
(2004)

 

Dans la série des vieux-trucs-rigolos-pas-loin-de-la-daube voici en cette belle journée automnale "Abydos" qui fut, il y a quelques temps déjà lors d'une année restée célèbre pour être celle du serpent pénis, le projet solo d'Andy Kuntz...

Kuntz est le chanteur de l'inénarrable Vanden Plas...

Vanden Plas n'est pas forcément intéressant...

On pourrait s'arrêter là et passer à autre chose si Andy Kuntz ne proposait pas en ces temps anciens une oeuvre légèrement différente du groupe susnommé et qui fut tellement remarquable qu'elle mérite que je développe un tantinet.

Andy Kuntz aime les rock opéras à deux pas de Nostradamus et pas bien loin de Notre Dame de Paris, sans Fiori mais avec les guitares électriques en plus. Il n'est pas insensible non plus aux oeuvres majestueuses avec de belles voix, des cordes (vraies ou pas), des choeurs ridicules ("You broke the sun") et un symphonisme anémique.

Andy, à l'oreille affutée, a sans doute aussi beaucoup écouté Queen, summum du kitsch pour foules consommatrices incultes et aussi tous les groupes de musiques de variété totalement internationale (cf. "Silence" le mal nommé ou "Far away from heaven") sournoisement cachés sous une appelation de rock-FM ou autre AOR (traduire : A Oublier Rapidement) .

Bien sûr on retrouve aussi malheureusement un peu de Vanden Plas ("Wild flowersky"). On appelle ça l'atavisme.

On y perçoit aussi, à peine sous-jacent, du Dream Theater qui tache, vilain parasite qui s'insinue sournoisement dans toutes les oeuvres approchant de près ou de loin le metal-prog qu'il soit symphonique ou non (cf. "Coppermoon" ou "Hyperion"). On appelle ça une malédiction.

Comme toujours dans ce genre d'album où, grisé par une inspiration folle l'auteur ne se contrôle plus, on atteint les sommets surtout avec le sirupeux "Radio earth" que n'auraient même pas osé enregistré David et Jonathan dans leurs pires moments d'égarement. Le grand final "A boy named fly" n'est pas à dédaigner non plus, sorte de salmigondis où des bribes édulcorées de musique classique côtoient la copie presque conforme des ex-délires d'un Mercury exalté. Vole, garçon, vole !

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l'image du jour _____________________________________________________________________________

Après Paris et son Louvre, les Carters promènent en Camargue et ses étangs !



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