Le
style proposé dans ce
disque d'antan par les gars
de A.C.T. lors de l'année
du crabe yéti est simple.
C'est un mélange astucieux
entre la verve légendaire
de Saga, un chouïa de la
délicatesse de Queen,
un soupçon de la joliesse
de Supertramp, un peu (mais
à peine) de l'incontestable
finesse des Beach Boys. Le tout
avec peut-être même
un rien du monumental Yes de
sa meilleure période.
Quoi, tu dis : "Close to
the edge" ? Alors là,
tu n'y es pas du tout... Disons
plutôt "90125".
Et en sus, il paraît qu'
A.C.T., c'est du happy-prog.
Happy ?
D'accord, je veux bien. C'est
joyeux, ça gambade à
qui mieux mieux, semblable à
un cabri batifolant au milieu
des jonquilles aux aurores d'un
matin de mai dans la belle nature
qui s'offre à notre convoitise
quand les jolis étourneaux
battent des ailes dans un ciel
immaculé.
Prog, tu dis ?
Permets-moi d'en douter. Car,
je te le demande un peu :
où sont les breaks qui
angoissent ? Entend-on les synthés
qui dégobillent ? Oit-on
en intro les mouettes rieuses
qui lancent leur rauque "tee-er"
? Si cela était le cas,
c'est sûr que les gus
d'A.C.T. feraient du chiant-prog.
En plus, les astucieux gars
de A.C.T. (je ne sais pas ce
que veulent dire ces initiales,
désolé) ont appelé
cet album "Silence"
et finalement c'est peut-être
pour cela que certains affirment
qu'ils font de l'happy-prog.